Sortie à Cognac

Pour ce début août caniculaire, Gilles Peltier nous avait préparé une sortie aérienne hors du commun : atterrissage et visite du quatrième aérodrome de France en quantité de trafic. Quelques exigences administratives et de sécurité étaient requises mais la pleine satisfaction des quatre équipages participants a été totale.

Il aura fallu attendre la fin d’après midi afin que l’activité locale ne cesse pour atterrir sur la piste principale de Cognac – Châteaubernard. Le voyage a été agrémenté de nombreuses pompes thermiques (37°C au sol). Une fois posés, guidés sur le taxiway et bien rangés au parking, les militaires, sous le commandement de l’adjudent-chef Bastien nous ont présenté la base école. C’est en effet ici que sont formés les futurs pilotes de chasse de l’armée de l’air.

Après une soirée festive et amicale, la journée du lendemain a été dense et riche. Visite des hangars et parkings qui abritent deux types d’avions sur lesquels la progression du pilotage va s’effectuer. En premier lieu,c’est le Grob, un biplace côte à côte motorisé par un Lycoming de 264 Cv. Nous avons pu à tour de rôle nous assoir dans le cockpit. Sur un parking voisin, les Pilatus PC21 animés par un monoturbopropulseur de 1600 Cv, capables d’embarquer plus d’une tonne d’armement, attendent les pilotes et leurs instructeurs qui vont débuter leurs séances d’entraînement intensif. Le PC21 a la même configuration qu’un Rafale en terme d’habitacle et d’avionique, c’est donc sur cet avion que se passera la dernière formation des futurs pilotes de chasse.

Pour nous, la cerise sur le gâteau ce fut les séances d’entrainement sur les simulateurs. Nous nous sommes mis à tour de rôle dans la peau des jeunes pilotes qui effectuent leur premier tour de piste sur ces avions, et, certains ont même essayé des figures de voltige avec plus ou moins de succès… mais, comme c’était du virtuel, il n’y a pas eu de casse ni de blessé. Les simulateurs représentent une économie importante dans la formation qui se résume en temps à 40% simulateur et 60% vol réel.

La fin de la journée s’est déroulée dans la tour de contrôle où le major Gilou nous a fait le détail des missions des contrôleurs du ciel : contrôler, informer, guider et sécuriser les pilotes sur tout l’espace qui leur est attribué. Ils sont en permanence plus de neuf dans la tour pendant la période active, et certains reprennent du service le soir pour les vols d’entrainement de nuit.

Rassurés, nous avons entamé le vol retour à 19h pour LFTQ.

Merci encore à Bastien pour tout le travail fourni : sa compétence, l’obtention de toutes les autorisations, son guidage dans la base et le temps passé avec nous dans une ambiance chaleureuse. Merci aussi à Ryann qui nous a suivis jusqu’au bout et nous a apporté une aide précieuse pour la réparation d’une crevaison qui a retardé notre retour.

Un seul regret, l’annulation du périple par l’équipage Fasseu père et fils, victimes d’une fuite d’essence au départ de Pouancé. Bravo Gilles, des sorties comme ça, on en redemande !